En 1929, Aimé Maeght crée à Cannes une imprimerie lithographique : « L’imprimerie des Arts » qui deviendra l’imprimerie ARTE (ARt et TEchnique graphique). Pierre Bonnard viendra y travailler et y rencontrera un collaborateur, puis un marchand, et surtout un ami.

C’est dans cette imprimerie que seront réalisées, en 1945, les premières affiches pour la Galerie Maeght de Paris (Matisse, Lartigue, Marchand). L’imprimerie des Arts fermera en 1946.

Entre 1957 et 1964, les éditions Maeght sont réalisées par l’imprimerie Maeght – ARTE à Levallois.

En 1964, Adrien Maeght apprend que l’imprimerie phototypie Duval, rue Daguerre est à vendre. La décision est vite prise, il achète l’imprimerie ainsi que l’atelier de reliure attenant.

Enfin un outil de travail, réunissant toutes les techniques de la plus traditionnelle à la plus moderne, pouvait être mis à la disposition des artistes. C’est dans cette optique que l’imprimerie Duval, qui n’employait que six personnes, devint en mai 1964, l’imprimerie ARTE.

Dès l’année suivante, Adrien Maeght put mettre à la disposition des artistes la phototypie, la gravure sur cuivre (du burin au carborundum), la photogravure électronique, mais aussi la reliure. L’imprimerie ARTE ainsi parfaitement équipée, attire des artistes, tels que Adami, Alechinsky, Calder, Miró, Steinberg, Tàpies, Ubac, Riopelle, Rebeyrolle, Giacometti, Chagall, Kelly, Chillida, Cortot, Bazaine, Tal-Coat, Klasen, Gasiorowski, …

En 1967, l’imprimerie ARTE emploie plus de cent personnes, toutes passionnées à réinventer sans cesse l’imprimerie.

Durant les événements de mai 1968, les illustrateurs et artistes réaliseront à l’imprimerie ARTE les affiches en lithographie qui couvriront les murs de Paris : Alechinsky – «L’imagination prend le pouvoir », Rebeyrolle « Mai, Eiffel », « Pas de rectangle blanc pour un peuple adulte : indépendance et autonomie de l’O.R.T.F. », Calder « O.R.T.F. à tous », Pignon « O.R.T.F. », Wou-ki « Vivants d’abord », Appel « Dans l’action ils ont montré la source de leur beauté », etc.

De nouvelles techniques sont trouvées en partant de techniques anciennes et traditionnelles, ainsi la gravure sur altuglass pour Fiedler, les empreintes de grains de riz pour Tàpies ou la gravure au carborundum qui sera inventée par Henri Goetz dans nos ateliers. Une presse lithographique est construite spécialement pour Miró afin de pouvoir imprimer des feuilles de 234 x 122 m.

Depuis 1989, Jules Maeght a pris la direction de l’imprimerie et grâce à l’équipe d’ARTE, aux techniques anciennes (lithographie, phototypie, gravure, reliure) et aux techniques modernes, il peut mettre un matériel performant à la disposition de ses « clients » artistes ou éditeurs, photographes ou écrivains.

Notre vocation est de répondre à la demande actuelle des artistes : faire progresser les techniques pour donner aux artistes une plus grande liberté créative.

Toujours dans la tradition de l’estampe originale, des artistes internationaux viennent créer dans nos ateliers des oeuvres qui participent au rayonnement de l’art imprimé.

Pour exemple notre atelier taille douce possède la plus grande presse de Paris, une Ledeuil de 133 cm de passage sur un plateau de 3m, bacs et autres équipements en proportion.

Nous sommes certainement l’imprimeur / éditeur qui a le plus contribué à l’enrichissement de la BN par le dépôt légal. Nous demandons à tous nos artistes de dédicacer un exemplaire de chaque édition pour ce dépôt. L’attachement de la famille Maeght au monde de l’art en général et au monde de l’édition en particulier est évident, nous restons le plus important imprimeur / éditeur et diffuseur d’estampes contemporaines.

Nous avons également un passé important avec les artistes de BD, notre atelier a imprimé pour : Loustal, Tardi, Franquin, Bilal, Giraud, Juillard, Cestac, Willem, Wolinski, Cabu, Uderzo, etc.