Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art

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Bibliothèque de l'INHA – Collections Jacques-Doucet
Image illustrative de l'article Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art
Salle Labrouste du site Richelieu
Présentation
Coordonnées 48° 52′ 02″ nord, 2° 20′ 20″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Paris
Adresse 58, rue de Richelieu
75002 Paris
Fondation 1905 (Bibliothèque d'art et d'archéologie)
2003 (Bibliothèque de l'INHA)
Informations
Conservateur Jérôme Bessière
ISIL FR-751025206
Site web http://bibliotheque.inha.fr/
Collections 1 700 000 documents
Géolocalisation sur la carte : Paris/2e arrondissement de Paris
Bibliothèque de l'INHA – Collections Jacques-Doucet
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
Bibliothèque de l'INHA – Collections Jacques-Doucet

La bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) est une bibliothèque de recherche spécialisée en histoire de l'art et archéologie, située à Paris, au sein du quadrilatère Richelieu, à proximité des départements spécialisés de la Bibliothèque nationale de France. Conservant environ 1 700 000 documents, elle est l'héritière de la Bibliothèque d'art et d'archéologie créée vers 1905 par le couturier, mécène et collectionneur Jacques Doucet, et de la Bibliothèque centrale des musées nationaux, créée à la fin du XVIIIe siècle et précédemment localisée dans l'aile sud de la cour carrée du Musée du Louvre.

Histoire[modifier | modifier le code]

La bibliothèque de Jacques Doucet[modifier | modifier le code]

Vers la fin du XIXe siècle, le couturier, mécène et collectionneur Jacques Doucet, constatant l'état de pénurie où se trouvait la recherche française en histoire de l'art décide de constituer une bibliothèque de référence. Celle-ci voit le jour vers 1905.

Secondé par René-Jean et Albert Vuaflart[1], Doucet réunit, avec l'aide de spécialistes, tels qu'Édouard Chavannes, Émile Espérandieu[2], Fernand Mazerolle, Paul Perdrizet, Henri Saladin, Noël Clément-Janin, etc., une collection importante, ouverte au public, et installée dans plusieurs appartements mitoyens de la rue Spontini[3], à proximité de son hôtel particulier.

Le 15 décembre 1917, Jacques Doucet fait don de sa bibliothèque à l'université de Paris. Il se consacre alors à la création d'une nouvelle bibliothèque consacrée à la création littéraire contemporaine, l'actuelle Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.

La Bibliothèque d'art et d'archéologie de l'université de Paris[modifier | modifier le code]

Devenue bibliothèque universitaire, la Bibliothèque d'art et d'archéologie (BAA) - Fondation Jacques-Doucet est d'abord installée rue Berryer, au sein de l'hôtel Salomon de Rothschild. En 1936, elle emménage rue Michelet, dans le bâtiment de l'Institut d'art et d'archéologie, construit sur les plans de l'architecte Paul Bigot grâce à un mécénat de la marquise Arconati-Visconti. Dans les années 1970, elle est érigée en bibliothèque interuniversitaire et rattachée aux universités de Paris IV et Paris I.

En 1992-1993, à l'étroit dans ses locaux, elle est transférée dans une partie des bâtiments historiques de la Bibliothèque nationale de France, rue de Richelieu.

La bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art[modifier | modifier le code]

Salle Labrouste, salle de lecture de la bibliothèque de l'INHA depuis décembre 2016

D'abord installée dans la « salle Ovale » du quadrilatère Richelieu, la bibliothèque est rattachée à l'INHA en 2003 et prend le nom de « Bibliothèque de l'INHA – collections Jacques-Doucet ». Augmentée en janvier 2016 des collections de l'ancienne Bibliothèque centrale des musées nationaux, autrefois située au sein du palais du Louvre, elle constitue le cœur de la nouvelle bibliothèque de recherche en histoire de l'art et archéologie qui ouvre ses portes dans la salle Labrouste rénovée le 15 décembre 2016.

Elle offre actuellement à ses lecteurs 435 places de lecture et 180 000 documents en libre accès, répartis dans la salle de lecture et sur trois niveaux du magasin central situé dans son prolongement - la salle et le magasin ayant été conçus à l'origine par l'architecte Henri Labrouste pour les collections de livres imprimés de la Bibliothèque impériale puis nationale[4].

Collections et services[modifier | modifier le code]

Collections patrimoniales[modifier | modifier le code]

Les collections patrimoniales de la bibliothèque de l'INHA proposent un ensemble de sources pour la recherche en histoire de l'art et archéologie. Ces collections se composent de :

  • manuscrits et autographes d'artistes, historiens de l'art, critiques ; collection de copies manuscrites de sources anciennes ;
  • fonds d'archives privées d'historiens de l'art, archéologues, critiques, galeristes, collectionneurs ;
  • photographies : photothèque documentaire, albums d'amateurs et d'archéologues ;
  • estampes anciennes et estampes modernes, du XVe siècle à nos jours ;
  • dessins d'architecture, d'ornements, de fêtes, de costumes de théâtre ;
  • livres anciens rares et précieux, souvent illustrés : architecture, arts décoratifs, fêtes, histoire des techniques artistiques ; catalogues de vente d'œuvres d'art anciens ;
  • cartons d'invitation aux expositions, collectés depuis la fin du XIXe siècle (plus de 200 000 pièces).

Parmi ces collections figurent par exemple plusieurs documents autographes d'Eugène Delacroix[5] (journal, cahiers d'écolier, correspondances), le Cahier pour Aline de Paul Gauguin, des ensembles d'estampes de Goya, Manet, Degas, Toulouse-Lautrec, Mary Cassatt, etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pascale Cugy, « Albert Vuaflart (1871-1927), “sire de Vicaflort” et premier directeur de la Bibliothèque d’art et d’archéologie (en 2 parties) », carnet Hypothèses "Bibliothèque d'art et d'archéologie Jacques Doucet",‎ (lire en ligne)
  2. Marianne Altit-Morvillez, « Émile Espérandieu, un archéologue entre institution militaire et monde académique », carnet Hypothèses "Bibliothèque d'art et d'archéologie Jacques Doucet",‎ (lire en ligne)
  3. Marie-Anne Sarda, « Rue Spontini (en 2 parties) », carnet Hypothèses "Bibliothèque d'art et d'archéologie Jacques Doucet",‎ (lire en ligne)
  4. « La bibliothèque de l'INHA »,
  5. Documents en grande partie numérisés et disponibles sur la bibliothèque numérique de l'INHA.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Chapon, C'était Jacques Doucet, Paris, Fayard, 2006
  • Bernard Comment, François Chapon, Doucet de fonds en combles : trésors d'une bibliothèque d'art, Paris, Institut national d'histoire de l'art/Herscher, 2004
  • Chantal Georgel (dir.), Jacques Doucet collectionneur et mécène, Paris, Les Arts décoratifs / INHA, 2016
  • Georges Didi-Huberman, À livres ouverts, Paris, Éditions de l'INHA, coll. « Dits », 2017 (ISBN 978-2-917902-41-7)
  • Lucie Prohin, « « A-t-on suffisamment rendu grâce à la générosité de M. Jacques Doucet ? » Récits médiatiques autour de la Bibliothèque d’art et d’archéologie dans la première moitié du XXe siècle », Balisages, vol. 4,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Bibliothèque d'art et d'archéologie Jacques Doucet, carnet de recherche Hypothèses du programme mené à l'INHA sur l'histoire de la première Bibliothèque d'art et d'archéologie.

Liens[modifier | modifier le code]