Soutien aux Ukrainiens

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ELEVE DE GUSTAVE MOREAU, LEON LEHMANN A SUIVI SA VOIE A CONTRE-COURANT DE SON TEMPS. COMME CHARDIN ET REMBRANDT SES MAITRES, IL A SU EXPRIMER DES LUMIERES RARES DANS DES PAYSAGES ET DES SCENES D’INTERIEUR DONT IL CHANTE L’AME ET LA SUBTILE POESIE…

Né à Altkirch le 11 janvier 1873, Léon LEHMANN meurt le 5 novembre 1953. Il étudie aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier Gustave Moreau où il côtoie Matisse, Marquet, Manguin et Rouault dont il deviendra le grand ami. Il s’y fait remarquer pour ses dessins très vifs et ses tableaux de soldats qu’il suit dans les manœuvres. Épuisé par son service militaire, il se retire en 1898 à la Trappe d’Acey et revient à Paris où la famille Rouault l’héberge généreusement pendant prés de quatorze ans.

La guerre de 1914-1918 l’éprouve à nouveau mais son mariage en 1921 lui permet de travailler progressivement à l’épanouissement de tous ses dons. Sa sensibilité pleine de finesse et de spiritualité, le conduit vers des scènes d’intérieur, des natures mortes et des paysages où il recherche le subtil accord de tons rares, parfois sourds, mais au milieu desquels jaillissent de beaux éclats colorés. Les dernières années de sa vie voient sa palette s’illuminer de plus en plus, dans une facture encore plus libre, aux limites de l’abstraction, cherchant dans des « transparences givrées » les vibrations de la Lumière.

Il expose dans de nombreuses galeries devenues célèbres : Berthe Weill, Druet, Blot, Vendôme, Bernheim-Jeune, Beyeler, Durand-Ruel, Lorenceau et Katia Granoff. Par deux fois, le Salon d’Automne consacre une salle entière à ses œuvres : en 1936, avec une préface de Louis Vauxcelles et en 1954, peu après son décès. Ses tableaux et dessins sont également présents dans de nombreux musées en France et à l’étranger.

Yves Gevin. © Archives Léon Lehmann – mise à jour avril 2023.