X : 2084 - Y : 1475
- Poids : 1,51 Mo
1909-1911 (refait en 1959-1960)
280 cm x 400 cm
Huile sur toile
SEVERINI Gino (1883 - 1966)
Lieu qui héberge le tableau :
Centre Georges-Pompidou - Musée national d'Art moderne/CCI, Paris (France)
Provenance de la reproduction :
Livre "PARIS - L'Art en Capitale" de Jean LECÈNE - Éditions Palette… - 2011 ISBN 978-2-35832-086-3
Notes :
Exubérant spectacle de la vie parisienne, La Danse du pan-pan au Monico (cat. rais. no 97) a séduit le public à la galerie Bernheim-Jeune, en février 1912. Globalement réservé à propos de l’exposition des peintres futuristes italiens, Guillaume Apollinaire voit en elle l’« œuvre la plus importante qu’ait peinte un pinceau futuriste ». La peinture de Gino Severini enchante Jules Romains. Francis Picabia, Robert Delaunay, Jean Metzinger se souviendront de ses rythmes enjoués. La Danse du pan-pan au Monico ouvre le futurisme à un sujet – la danse – qui contraste avec la violence, la tension de ceux qui figurent sur les autres toiles de l’exposition parisienne ( La Rafle d’Umberto Boccioni, Les Funérailles de l’anarchiste Galli de Carlo Carrà…). Avec son image joyeuse, dominée par le couple formé par Nanette et Liette, deux danseuses de cancan au genre ambigu, Severini poursuit l’expression de ce dynamisme que Giacomo Balla ou Luigi Russolo traquent au bord des routes où passent les automobiles. L’évocation du mouvement est bien la fin dernière de La Danse du pan-pan au Monico . Pour ce faire, Severini schématise les formes des danseurs jusqu’à les transformer en un tourbillon de facettes colorées. Héritier du postimpressionnisme (à son arrivée à Paris en 1906, il étudie les œuvres de Paul Signac et de Georges Seurat), il pense encore pouvoir restituer la forme à partir d’une composition bâtie sur la seule couleur. La Danse de l’ours au Moulin-Rouge , qu’il peint en 1913, réhabilitera une ligne qui, émancipée de toute attache figurative, le conduira aux confins de l’abstraction. La version de La Danse du pan-pan au Monico , appartenant aujourd’hui au Musée, fut réalisée par l’artiste lui-même en 1959-1960, car l’œuvre originale (1909-1911), qui fut présentée à la galerie Der Sturm à Berlin, puis passa dans deux collections berlinoises (coll. Borchardt et coll. Fiegel), a probablement disparu pendant la guerre.
Nouvelle-Athènes - 9, Place Pigalle, 9e :
D'abord établissement d'un marchand de vin, prend, en 1855, le nom de Nouvelle-Athènes. Vers 1871, il devient le rendez-vous des impressionistes (sert entre autres de décor à L'absinthe de Degas). En 1896, ouvre à l'entresol le concert de la Feuille de Vigne. Sans succès. Eugénie Buffet en fait le Concert de la Nouvelle-Athènes, en 1905.
Au 20ème siècle, devient le Monico, un café, puis New Monico, un cabaret, puis Narcisse, toujours cabaret, puis est démoli - avec le n°66 Rue Pigalle (ex Bricktop's - Le Sphinx - New Moon - Le Temple) - pour devenir un restaurant-concert sous le nom de La Nouvelle-Athènes.
Lieu de Paris représenté par ce tableau :